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Gunmen

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.25/5

vos avis

33 critiques: 3.44/5



jeffy 3.75 Quel beau film ca aurait pu être...
Arno Ching-wan 3.75 Le ciné US influence le ciné HK qui influence le ciné US qui…
Alain 3.25
Ordell Robbie 3 du bon rip off des incorruptibles à la sauce Workshop
Ghost Dog 3 Les incorruptibles chinois...
Anel 3
drélium 3 gunfights massacreurs et drames expéditifs
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Quel beau film ca aurait pu être...

Une chose est sûre, Kirk Wong ne fait pas dans la finesse. Pas la peine de chercher les transitions entre les scènes, il faut prendre comme ça arrive. Certains plans semblent d'une telle évidence que l'on a l'impression de les avoir déjà vus avant même la première vison du film. Et tout cela fait une des forces du film: sa simplicité. Autre avantage, lorsque les scènes d'action s'enchaînent, on prend un vrai plaisir à ce déferlement. Par contre, le coté un peu mélo passe quand même beaucoup moins bien, et le film aurait gagné à développer un peu plus la relation entre les quatres copains plutôt que de s'attarder sur la relation entre Tony Leung KF et sa femme qui n'apporte pas grand'chose au film. Heureusement les acteurs sont bons, Waise Lee en tête, Tony Leung reste crédible pendant tout le film et Elvis Tsui nous gratifie d'un petit rôle haut en couleur. Au final le film l'emporte surtout par son urgence même si l'absence de style me laisse un peu sur ma faim.

29 septembre 2004
par jeffy




Le ciné US influence le ciné HK qui influence le ciné US qui…

Arthur Penn vient de mourir. C’est con, plus tu vieillis plus tu parles de mecs qui clamsent. En attendant le prochain, plutôt lui que moi. Du coup, je pense à nos Gunmen.

On a toujours étiqueté ce chouette film étriqué… étriqué parce que petits décors, mais le style Kirk Wong en est né…

… film étriqué qu’est Gunmen, disais-je, comme un Les incorruptibles made in HK.

Cela m’a toujours amusé de voir à HK cette propension qu’ils ont (avaient) à reprendre une scène marquante d’un film US et de la repondre à une puissance exponentielle. John Woo est né de cela, lui, d’un complexe d’infériorité un peu immature qui a fait qu’il lui fallait faire encore mieux qu’un, au hasard, Peckinpah. Petits pas, pet qui part, Peckinpah, pas Pékin : vive Hollywood !

Dans Bonnie & Clyde d'Arthur Penn (on y arrive), à un moment donné Clyde doit, pour survivre à une petite fusillade, s’abriter derrière un matelas. L’objet encaisse quelques balles, Clyde s’enfuit, on passe à la scène suivante. Dans l’imbroglio 20’s qu’est Gunmen je me souviens d’une même scène mais version « monsieur plus », avec plusieurs matelas, plusieurs types s’abritant derrière et un bon paquet de chargeurs qui s’en viennent se vider sur ces Epedas bas de gamme – parce que made in China, faut pas déconner – avec hordes impacts envoyant valdinguer les plumes.

Eh bien vous n’allez pas en revenir : dans le très poilant Shanghai Kid 2, made in USA 14 ans plus tard, il y a une bataille de polochons.


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29 septembre 2010
par Arno Ching-wan




Les incorruptibles chinois...

C’est effectivement ce qu’on se dit en voyant Gunmen, réalisé un an après Les Incorruptibles. Malheureusement, n’est pas Brian De Palma qui veut ; là où le génie visionnaire américain restituait une époque et des personnages légendaires à la perfection (ahhh, Elliott (Costner) Ness et Al (De Niro) Capone …), Kirk Wong ne réussit pas à faire accéder son film au-delà du simple divertissement d’époque, entre John Woo et le western made in Hollywood. Pas forcément désagréable à regarder, mais pas forcément convaincant pour autant, Gunmen (qui a bénéficié d’une sortie en salles, le veinard) ravira cependant les fans de polar de l'ex colonie.

Ca commence plutôt mal avec un premier quart d’heure expéditif pendant lequel, excusez du peu, 4 jeunes gens reviennent de guerre et retrouvent leurs familles, pendant lequel également Ding devient flic, mène sa première enquête, rencontre une jolie femme et se fait nommer haut fonctionnaire de police… David Wu, monteur de talent, a semble-t-il eu du mal à concilier ce travail de technicien avec son rôle dans le film (à moins qu’il ait été en rade de rushes ?). Mais ça se calme par la suite, avec des acteurs convaincants notamment : Tony Leung KF en chef de police têtu, Adam Cheng en méchant de la triade, ou encore Waise Lee, impecc comme d’hab. Le scénario est intéressant bien que classique, mais a au moins le mérite de mettre en évidence les relations tumultueuses entre Occidentaux véreux et fonctionnaires zélés dans les années 30.

Dernière petite chose : si vous êtes en couple et que vous ne savez pas comment faire pour virer votre futur-ex, prenez exemple sur le raffiné Ding : « Chérie, voici ta rivale ! C’est fini entre toi et moi, c’est ma maîtresse, alors prend la gosse et tire toi loin de ma vue !! ». Et la femme d’acquiescer…



01 juin 2001
par Ghost Dog




gunfights massacreurs et drames expéditifs

Le problème de Gunmen, c'est qu'il va à 200 à l'heure et même plus, se permet des raccourcis dans l'histoire assez énormes, et y ajoute une trame historique et une dramatique extrême, mais n'est pas John Woo qui veut. Le rythme trépidant, l'alternance de scènes disparates servent plutôt bien la sensation d'une histoire sur le fil du rasoir mais il est très difficile de s'attacher ne serait-ce qu'à un seul des personnages car tout va beaucoup trop vite. Il leur arrive une tonne de problèmes mais il y a très peu de pauses pour bien sentir leur sensiblité, leur âme. John Woo fut le maître de ce genre de course sur le fil du rasoir dans the killer et encore plus dans une balle dans la tête. On retrouve ici beaucoup de points communs avec ce dernier, la violence, les fusillades de folie, le rythme, l'amitié entre potes, la corruption, le drame à chaque pas. Mais la profondeur des personnages est trop souvent à peine effleurée pour que le coeur batte réellement avec et pour eux. Le divertissement pâlit tant bien que mal ces faiblesses de fond. La mise en forme des gunfights est elle aussi expédiée à vitesse grand V avec une bonne grosse dose de rage, heureusement, qui permet de faire passer la pillule avec générosité. Bref on est encore loin de la puissance de The Club, le premier et (à mon avis) le meilleur Kirk Wong.

Le plus étrange dans tout ça, c'est le plan final qui montre la photo de famille de ces gunmen pendant une bonne minute en plan fixe... Le seul instant vraiment posé en fait, où l'on devrait logiquement apprécier les visages de ceux qui ont traversé toutes ces épreuves... Mais ça ne fonctionne pas... Et le plan laisse plus de marbre qu'autre chose.

10 mars 2004
par drélium


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